Kawaz – café zapatiste

KawaZ BruxxeL s’est créé pour acheter du café à un prix juste à des communautés zapatistes du Chiapas (Mexique) et le revendre à Bruxelles.
L’objectif est de soutenir la lutte au Chiapas mais aussi d’offrir aux Bruxellois un bon café bio, payé selon une juste rétribution aux producteurs et dont les bénéfices soutiendront, ici, des projets locaux.

Chiapas ? Zapatistes ?

En 1994, alors que l’accord de libre-échange nord-américain (Alena) entre en vigueur, les paysans indiens sans terre et sans voix descendent des montagnes et occupent plusieurs villes du Chiapas au cri de ¡Ya basta! (Ça suffit !). L’État du Chiapas est riche en ressources naturelles mais sa population est la plus pauvre du Mexique. L’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) et, avec elle, tous les Indiens en lutte, réclament la dignité, la justice et la démocratie pour tous, la reconnaissance de leurs droits et de leur culture. Décidés à construire leur autonomie pacifiquement, sans prise de pouvoir et sur la base d’assemblées communautaires, les zapatistes s’organisent en communes autonomes. De nombreuses réalisations voient le jour – écoles, cliniques, coopératives, transports, agriculture, artisanat – dans cette région où la plupart des paysans sont privés des services de base. En achetant du café à un prix supérieur à celui payé par les coyotes (intermédiaires), des groupes d’Europe et d’Amérique du Nord exercent une solidarité directe avec les familles productrices, pour lesquelles la vente de café est souvent la seule rentrée financière.

Et ici, comment ça marche ?

KawaZ BruxxeL est un collectif de bénévoles qui s’organise de manière autogérée, égalitaire et transparente. Nous avons acheté une tonne de café vert à la coopérative Yachil Xojobal Chulchan, via le groupe français Échanges solidaires. La coopérative est située dans la zone des Altos et possède la certification biologique. Tous les deux mois, nous faisons torréfier et empaqueter le café. Nous le distribuons à Bruxelles grâce à un réseau de dépôts. Chaque dépôt s’organise de façon autonome. Les buveurs de café trouvent donc leur kawaz près de chez eux, dans des maisons collectives, associations, squats ou chez des particuliers. Ce fonctionnement permet à tout un chacun de s’impliquer concrètement dans le projet de ce café des luttes. Notre structure n’a pas de but lucratif. Une fois l’investissement remboursé, les bénéfices permettront d’acheter le café vert de la nouvelle récolte et de soutenir des projets ancrés à Bruxelles, qui développent la solidarité, l’autonomie et l’égalité.