Projection : « The Wind that shakes the barley » de Ken Loach
La B.O.U.M vous invite à venir regarder le film The wind that shakes the barley/ Le vent se lève, de Ken Loach (2006, 2h 7min, VO sous-titrée français) le jeudi 01 février.
Ça se passe comme d’habitude au Boom Café, Rue Pletinckx, 7. 1000 Bruxelles.
La projection commencera à 19h30, après un petit mot d’introduction.
À partir de 18h, c’est aussi la permanence de la bibliothèque, une bonne occasion pour emprunter de la lecture, choper des brochures et autres ! Ça sera possible de manger un bout à prix libre à ce moment-là. Un info-kiosque spécifique autour des thèmes du film sera aussi prévu.
Vu la longueur du film, il n’y a pas de discussion cadrée organisée après la projection, ça sera plutôt informel !
Un mot sur le film de la part de la personne qui propose la projection :
Jusqu’à aujourd’hui, les sables mouvants du nationalisme n’en finissent pas d’empêtrer les exploités dans une vision du monde qui divise les êtres humains suivant leurs appartenances à des peuples, des nations et des ethnies. En temps de « paix », mais aussi et surtout dans les moments de mobilisation guerrière, l’ « union sacrée » des opprimés et des oppresseurs sous les couleurs nationales est en effet une nécessité vitale pour perpétuer l’oppression exercée par une minorité contre la grande majorité. En nous renvoyant toujours dans l’enfer de cette société, celle de l’autorité et de l’exploitation, la rhétorique nationale continue d’être l’un des principaux obstacles à l’essor d’activités subversives qui puissent véritablement bouleverser l’ordre social existant.
Tourner son regard vers le passé peut être un bon point de départ pour chercher à s’orienter dans le présent. Ainsi, l’exemple de la guerre d’indépendance irlandaise de 1920, parmi tant d’autres, nous évoque des réflexions et des questionnements utiles afin d’envisager un agir autonome contre la guerre en Ukraine ou la colonisation sanguinaire de la Palestine.
En 1919, l’armée républicaine irlandaise (IRA) déclenche une campagne de guérilla contre l’occupant anglais et multiplie les coups de main pour bouter l’empire hors de l’île. Au plus fort des hostilités, les leaders du mouvement d’indépendance entament des négociations avec la Grande-Bretagne et une trêve est déclarée. La prise de pouvoir d’une élite locale permet, par l’intermédiaire du traité anglo-irlandais, d’étendre l’emprise contre-révolutionnaire sous le drapeau de la libération nationale.
Dans sa fiction de 2006, Ken Loach met en scène la contradiction au sein du combat indépendantiste entre libération sociale et libération nationale, ainsi que le refus des uns de se subordonner à la nouvelle structure étatique des autres.
À partir des enseignements de cette expérience historique, nous voulons contribuer à une réflexion critique sur le nationalisme et envisager des possibilités d’interventions anarchistes contre la guerre des États et à l’intérieur des révoltes de libération nationale.
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Au plaisir de vous croiser, d’en discuter
La B.O.U.M