Le BOOM Café a été lancé en 2015 – après la reprise de la gestion du lieu par un groupe de bénévoles. Son nom lui a été donné en l’honneur de l’arbre résistant qui nous accueille sur sa terrasse. Son avenir est aujourd’hui compromis du fait d’un différend qui nous oppose à la Régie foncière quant à nos conditions locatives. C’est pourquoi nous avons sollicité cette rencontre.
La Régie nous considère comme un commerçant locataire, au même titre que tous les autres commerces (bars, restaurants et boutiques alentour) de son parc locatif . Or, le Boom n’est pas un commerce, c’est une association sans but lucratif qui offre un espace unique dans le centre-ville de Bruxelles. C’est un lieu d’accueil reconnu pour la qualité de ses relations humaines et l’engagement solidaire et environnemental de son projet. La vente et la dégustation de produits issus de l’agriculture paysanne et de l’économie locale biologique (certifiée ou non) et équitables en est un exemple, ce n’est nullement l’activité principale de l’asbl. Les produits sont d’ailleurs vendus à des tarifs volontairement accessibles dans un quartier où les prix s’envolent, ce qui illustre notre philosophie : chercher le point d’équilibre pour financer nos activités socio-culturelles et non le profit.
Le cœur de l’activité du Boom, c’est un espace d’accueil pour tous.tes, ce sont la sensibilisation, le soutien à divers projets citoyens et militants, et l’organisation d’événements culturels.
Notre engagement social
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Durant le premier semestre 2023, le Boom a accueilli 12 collectifs qui s’y réunissent et s’y organisent de manière régulière pour mener à bien leurs missions.
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Le Boom Café participe au développement des activités d’associations locales comme Bij ons/Chez nous, Promo jeunes AMO, FMDO. Bxl Solidarité, Nourrir Bruxelles, Madame Papillon ASBL, Café Rencontre pour Personnes Autistes, TransKids, Financité, Le Réseau des GASAP, TuinerForum des jardiniers, Natuurpunt, Singa etc.
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D’autres collectifs bénéficient aussi de notre espace, par exemple pour réunir et mettre en contact des demandeurs d’asile avec des colocations et des propriétaires. Une trentaine d’autres réunions ou activités s’y sont tenues depuis le début de l’année.
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Nous mettons à disposition notre lieu pour toutes et tous, sans discrimination ni jugement, participant ainsi à une ville plus inclusive. Le plurilinguisme y participe également, les usagers sont accueillis au Boom par des bénévoles polyglottes et particulièrement sensiblilisé.e.s. Ce principe d’ouverture et d’inclusion s’applique aux bénévoles tout comme au public usager et favorise la cohabitation de toutes les cultures.
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Notre public brasse une large part de la population allant des voisins, des étudiants, des personnes de toute catégorie sociale et culturelle en ce compris des personnes sans papiers ou sans abri ou des touristes. C’est un endroit safe pour toutes et tous, notamment les femmes et la communauté LGBTQIA+.
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Personne n’est contraint de consommer au Boom : on peut gratuitement s’asseoir à une table, travailler ou communiquer avec notre WiFi, utiliser nos toilettes, boire de l’eau, lire un livre ou un magazine de la bibliothèque, jouer à un jeu de société, etc. Ce sont des marques d’accueil et de bienveillance pivots de notre projet, quelle que soit la personne qui en fait la demande.
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Le Boom ne propose que des produits conscients, bios, équitables en circuit court et de qualité à des prix démocratiques et participe à l’économie circulaire (récup et échange de matériel, compostage, zéro waste….).
Notre projet est désormais bien ancré dans le quartier et bénéficie d’un soutien indéfectible, comme en atteste le nombre de signataires de la pétition (plus de 1500 en ligne et 588 papier) et les témoignages reçus.
Notre engagement culturel
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Depuis ce début d’année, 37 concerts et 3 projections, 2 débats, 2 présentations de livre /magazine en présence de l’auteur se sont déroulés au Boom. 2 films y ont été tournés, ainsi que plusieurs interviews filmées, dont une sur l’inclusion sociale au Boom. Toutes nos activités sont gratuites.
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Le Boom met son espace et ses bénévoles à disposition comme tremplin et vitrine aux artistes émergents et acteurs.rices culturels en participant à leur promotion par le biais de nos moyens de communication. Désormais, de plus en plus d’artistes, de tous les pays, nous sollicitent spontanément.
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Le Boom soutient également la promotion de livres, revues et fanzines, organise des journées jeu de société, des soirées débats, des ateliers d’éducation permanente, des ateliers d’apprentissage de musique irlandaise…
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Le Boom favorisent les rencontres d’une grande richesse, régulières comme le Café Rencontre pour Personnes Autistes, les déjeuners de quartier de FMDO, les rencontres d’enfants trans et leurs proches, ou ponctuelles, café -rencontre de Natuutpunt, comme ces touristes étrangers qui trouvent au Boom un espace de découverte non-formaté et informel bien singulier.
Notre engagement sociétal
Dans un contexte d’inflation et face à une marchandisation visible du quartier, le Boom s’applique depuis l’origine à défendre un autre modèle de société coopératif, solidaire et militant. En pratique :
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Nos statuts d’association sans but lucratif qui définissent un projet clair, éthique et social avant tout ; par un mode d’organisation basé entièrement sur le bénévolat et l’autogestion.
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Une vision non mercantile qui nous pousse à rechercher l’équilibre financier et non le profit : le Boom est ouvert quand des bénévoles sont disponibles, pas d’action commerciale ou marketing pour vendre des produits, pas de salaires, appel aux bonnes volontés pour les menus travaux etc. Le lieu est proposé à prix libre et conscient, où 0 n’est pas rédhibitoire.
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Utilisation de la monnaie locale Zinne pour favoriser les échanges au bénéfice des acteurs locaux et soutenir une économie solidaire et organisation de sessions de formation sur la finance responsable avec Financité.
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Le bien-être des bénévoles est crucial pour le Boom et nous portons une grande attention aux signes d’épuisement, à l’accompagnement des nouvelles recrues dans leur formation, à leur inclusion bienveillante dans le groupe et à leur participation active aux discussions et prises de décision.
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La démocratie horizontale est de règle au Boom depuis l’origine : l’autogestion passe par la prise de décision collective et le consensus.
Cela se traduit par un flot constant de candidatures (dont beaucoup ne sont l’effet que de l’enthousiasme de la découverte du lieu et de son équipe), mais surtout par l’appropriation du lieu par ses bénévoles, qui le considèrent comme le leur et continuent de s’investir dans le projet en plus, qui de leurs études, qui de leur travail, qui de leur situation familiale, qui de leur statut de séjour etc.
Le Boom et la Ville de Bruxelles
L’ancrage profond du Boom dans le quartier, qui tranche singulièrement avec les nombreuses faillites locales, que nous constatons (et déplorons) autour de nous, pas-de-porte après pas-de-porte, est la raison même de sa résilience face aux difficultés économiques et même au Covid.
C’est cette durabilité du modèle soutenu par le Boom que la Ville doit défendre. Le Boom ne doit pas être confondu avec les commerces du quartier en omettant sa particularité, ainsi que le propose la Régie en voulant aligner nos conditions locatives sur ses tarifs en vigueur.
Au surplus, la Ville de Bruxelles s’est assignée des objectifs quantitatifs, conformément à l’« Accord de majorité 2018-2024 : Une ville internationale, apaisée et solidaire». Le Boom coche beaucoup de cases de ce plan pluriannuel.
Notre demande
Les conditions locatives proposées par la Régie (bail commercial de 9 ans rétroactif au premier jour du bail échu d’un an, loyer – hors charges et cotisation au précompte immobilier – de 1000€ les trois premières années, 1100€ les 3 suivantes et 1200€ les trois dernières) sont incompatibles avec la poursuite du projet que nous menons et entendons poursuivre sur les mêmes principes.
Nous avons besoin d’un nouveau bail qui reconnaisse notre spécificité dans ses clauses mêmes (objet, durée et renouvellement), avec un loyer plafonné à 900€ mensuels + charges + précompte immobilier. Nous nous engagerions pour notre part à finir de payer le reliquat des dettes d’Optimart et à constituer une garantie locative.
Considérant que la mission essentielle des pouvoirs publics de préserver des espaces urbains comme le Boom, il revient à la VIlle d’explorer toute voie, même créative, afin que le quartier ne se métamorphose pas en un City 2 mais préserve son îlot d’humanité, de solidarité, de culture et d’échange au Rue Pletinckx 7, 1000 Bruxelles.
Bonjour,
J’ai vu une affiche disant que vous recherchiez des bénévoles.
De quel type de bénévoles avez-vous besoin, et à quels moments de la semaine ?
Belle soirée à vous
Naomi
Salut, on cherche toujours des bénévoles pour tenir le bar les jours d’ouverture. Viens nous rencontrer lundi 11 ou mardi 12 au Boom, on t’expliquera tout 🙂
Nico